Améliorer ses relations aux autres…

Attachement et relations aux autres

L’attachement est une manière de fonctionner dans ses relations à soi, aux autres et au monde… John Bowlby a théorisé le concept après-guerre et Mary Ainsworth, sa collaboratrice a défini les différents styles d’attachement. Quand il n’est pas « sécure », il peut être évitant ou ambivalent/résistant. L’attachement désorganisé défini par George, Main et Kaplan est venu les compléter en 1991. Gwénaëlle Persiaux utilise une classification similaire, dans son ouvrage « Guérir des blessures d’attachement ». Elle y développe les impacts qu’elle a constatés chez ses patients et les pistes de soins à privilégier selon le type d’attachement « insécure ». Sachant que déficit d’estime de soi et manque de reconnaissance dans l’enfance leur sont communs. Si les liens avec des maladies psychiques ne sont pas automatiques, l’attachement est une lecture de Soi éclairante, pour améliorer ses relations aux autres !

Je n’ai besoin de personne… ou l’attachement évitant

D’après les sources citées par Gwénaëlle Persiaux, l’attachement évitant concernerait un quart de la population. Vous vous reconnaîtrez si vous ne comptez généralement que sur vous-même et vous débrouillez seul. Ce peut être un atout, mais, sous une apparence d’indépendance et de liberté, vous craignez de dépendre d’autrui et minimisez vos besoins relationnels. Vous évitez toute connexion forte et sur la durée sur les plans affectif ou amical. Mais c’est inconscient ! Et vous pouvez souffrir de ce manque de relations aux autres… Cette distance vous protège de revivre les douleurs passées et un réconfort toujours insuffisant. Enfant, vos émotions, y compris les positives, étaient niées, ce qui fait qu’à l’âge adulte vous les refoulez. L’hyperactivité et les addictions vous servent à gérer ces émotions et à les contrôler en les masquant. Les personnes « évitantes » ont souvent eu des parents eux-mêmes évitants et/ou peu présents, ou intrusifs.

Se reconnecter à ses émotions

Gwénaëlle Persiaux suggère que vous vous re-connectiez à votre corps et à vos émotions, pensées et souvenirs pénibles. En essayant de nommer le ressenti, au-delà du « ça va », ainsi que les sensations et endroits du corps associés. Le deuxième défi consiste à apprendre à demander de l’aide et à la recevoir. Celui d’aller voir un psy est essentiel, car l’attachement évitant peut rester longtemps ancré sans travail sur soi ! Elle conseille également danse et mouvements libres, approches corporelles de type ostéopathie ou shiatsu, art-thérapie, méditation et pleine conscience. Le Rêve Eveillé Libre, s’il n’est pas cité, permet aussi cette reconnexion à soi profonde et pérenne. En revisitant le passé vous prenez de la distance avec votre vécu douloureux. La stratégie d’adaptation qui avait son utilité dans l’enfance, pour vous protéger, qui est devenue inadaptée et pesante une fois adulte, évolue. La flexibilité neuronale réactivée par le rêve éveillé vient assouplir le système de pensée et les rigidités héritées des attachements insécures.

Sois là pour moi ! ou l’attachement anxieux

Si, au contraire de l’évitant, vous comptez beaucoup sur les autres et avez un constant besoin d’être vu, entendu, rassuré, réconforté, porté par l’autre… vous avez probablement un attachement anxieux. Ce style d’attachement concernerait 20% de la population. Vous vivez avec une dépendance affective et ne pouvez rester seul. Mais l’attention des autres et leur présence ne suffisent jamais : il vous en faut toujours plus ! Comme chez les autres profils insécures, vous avez une faible estime de vous-même parce que vous avez manqué d’un regard sur vous. Ce qui se traduit par une insatisfaction et une tendance à vous plaindre, qui est une façon moins directe de demander de l’aide… Si inquiétudes et angoisses dominent chez vous, ce sont le plus souvent des émotions secondaires qui masquent le vrai sujet douloureux, que sont la peur et la colère. L’anxiété empêche de ressentir, d’exprimer et de traverser ces émotions profondes. Les anxieux ont souvent eu des parents vite débordés par leurs émotions, peu cohérents ou trop protecteurs qui minimisaient le positif et augmentaient le négatif.

Image par Daniela Dimitrova de Pixabay

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Reconnaître ses émotions et aller vers Soi…

Dans ce cas, Gwénaëlle Persiaux vous conseille d’apprendre à mieux vous autoréguler émotionnellement, via des techniques de respiration, par l’EFT, la pratique physique et sportive, la sophrologie ou la pleine conscience… Et j’ajouterai la cohérence cardiaque. Mais, comme vous avez développé une sur-adaptation pour décoder les attentes des autres et attirer leur attention, il vous faut apprendre à prendre soin de vous et d’abord à découvrir qui vous êtes, ce que vous aimez et pourquoi vous êtes là. C’est ce que C.G. Jung nomme le processus d’individuation. Et qui chemine lors d’une cure de rêve éveillé libre : devenir qui vous êtes vraiment, tout en soignant vos maux. A commencer par une réhabilitation de votre narcissisme, qui n’est pas de l’égoïsme, mais une nécessité pour apprendre à se respecter. C’est ce qui vous a fait défaut, enfant…

L’attachement désorganisé

On le retrouve chez 5% de la population, qui peut être en grande difficulté, car cette forme d’attachement n’est pas une stratégie. Elle engendre un mélange de comportements anxieux et évitants, ce que l’on retrouve dans la population générale, mais de manière exacerbée. Vous ne pouvez ni vous débrouiller seul, ni demander d’aide. Votre résistance au stress est réduite et vous réagissez sur un versant ou l’autre selon le type de stress… Mais l’une des deux est dominante. Vous avez une capacité faible à contenir vos émotions ce qui se traduit par des réactions vives et intenses et des émotions imprévisibles parfois excessives. Comme les autres insécures, vous avez une image plutôt négative de vous-même et votre confiance en l’autre est, au mieux, réduite. Vous avez probablement eu des parents instables dans leur capacité d’accompagnement, voire des comportements manipulateurs, une absence de communication, des violences, des négligences.

Soignez vos traumatismes !

Si cette forme d’attachement n’est pas un trouble psychique, Gwénaëlle Persiaux constate que les personnes qu’elle reçoit dans son cabinet y sont plus sujettes : troubles bipolaires, dépression, troubles anxieux ou border line. Elle juge, qu’en revanche, leur grande vulnérabilité les rend alors plus accessibles. Et qu’il convient de soigner prioritairement la dimension dominante anxieuse ou évitante. En plus d’un travail majeur sur le narcissisme, la personne désorganisée aura intérêt à prendre conscience de ses ressources (personnes, animal, lieu) auxquelles se raccrocher en cas de stress. Et trouver de nouveaux liens, à commencer peut-être par un thérapeute de confiance. Et comme ses difficultés sont souvent liées à des traumatismes, il faut avant tout les soigner. Ce que le rêve éveillé libre permet en mettant à distance les émotions qui ont alimenté, enfant, l’attachement insécure et à décristalliser les douleurs liées aux traumatismes.

Relations de couple et attachement

En couple, vivre avec une personne sécure est l’idéal… Mais, le couple anxieux-évitant est assez courant, selon Gwénaëlle Persiaux. Pour éviter la répétition de schémas relationnels compliqués, il leur faudra beaucoup communiquer ! Car les demandes de l’anxieux à l’évitant risquent d’engendrer une réponse insatisfaisante et générer un accroissement de l’anxiété. S’agissant d’un couple de deux anxieux, la vie risque d’être fatigante ! Et deux évitants en couple risquent de ne pas se « rencontrer » ce qui peut rendre insatisfaisante, notamment la sexualité, surtout si l’un fait un travail sur soi et pas l’autre. Enfin, la personne désorganisée est généralement en couple avec une autre désorganisée, avec un fonctionnement de rejet-fusion, comme dans la relation évitant-anxieux. En revanche, si elle est avec un anxieux ou un évitant, c’est la règle de la dominante qui s’applique. La sexualité est souvent marquée par le traumatisme, donc soit désertée soit l’extrême inverse.

Vous transformer avec le rêve éveillé !

Gwénaëlle Persiaux explique qu’avec une fratrie proche, des amis, une relation amoureuse, l’amour de soi sera plus facile… Mais, si votre attachement insécure ou le leur vous en coupe, la thérapie reste la solution. Elle vous permettra d’assouplir les schémas et les comportements hérités de votre enfance. A commencer par développer l’amour de soi essentiel à la relation aux autres. Le Rêve éveillé libre vous accompagne dans cette transformation et pour soigner vos traumatismes !

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